Témoignage de Christine

Christine est atteinte d’une insuffisance rénale chronique depuis l’adolescence.
Elle a découvert le ZNQG en 2000 et l’enseigne actuellement (4 cours hebdomadaires). Elle dit avoir la pêche et n’être jamais fatiguée.
J: Christine peux tu décrire l’état dans lequel tu étais avant ta découverte du ZNQG?
C: J’étais tout le temps dans une fatigue extrême. J’étais d’ailleurs en invalidité.
J’ai l’habitude de me coucher tard vers 23H. Je me levais à 10H et devais me recoucher aussitôt après ma toilette et mon petit déjeuner. Je devais interrompre mes activités (ménage, ect..) par de fréquentes périodes de repos. Je faisais une longue sieste l’après midi, j’avais les jambes enflées, j’étais très essoufflée, oppressée par la montée des escaliers.
J: tu as découvert le ZNQG en 2000, comment es tu parvenue à pratiquer debout alors que tu étais si fatiguée?
C: j’ai commencé par des séances d’environs 10 minutes (ouverture et 1er enchaînement de la 1ere méthode) , je devais m’allonger ensuite. Puis progressivement en 2 à 3 semaines j’ai pu pratiquer la première méthode entièrement c’est à dire rester debout 20 à 25 minutes. Peu à peu j’ai augmenté la durée de ma pratique jusqu’à 2 à 3 heures par jour.
Je pratiquais surtout la 2 eme et la 3 eme méthode du ZNQG.
J: quelle amélioration , quel changement de ton état as tu observés au fur et à mesure de ta pratique du QG?
C: j’étais beaucoup moins fatiguée au réveil, je n’avais plus besoin de me reposer après le petit déjeuner, je pouvais pratiquer debout 2 à 3 heures le matin. Après une sieste d’une heure je n’avais plus besoin d’interrompre mes activités de l’après midi afin de me reposer. J’ai ainsi pu retarder de 1 à 2 ans le début des dialyses, ce qui étonnait beaucoup les médecins qui me suivaient à l’hôpital. Malheureusement en 2003 mon état de santé s’est dégradé à cause d’un choc émotionnel: j’ai perdu subitement ma mère.
J: tu as essayé de retarder autant que possible le début des dialyses au point que ton état a évolué et s’est compliqué d’un oedème pulmonaire. Raconte moi l’épisode du retour de Bretagne.
C: nous avions anticipé notre retour de vacances car j’étais très gênée par cet oedème pulmonaire: j’étouffais. Je devais dormir assise. Nous avons décidé de rentrer une nuit car mon état s’aggravait.
Jean-Pierre a dû s’arrêter 3 fois durant le trajet sur une aire d’autoroute car j’étouffais. J’avais besoin de pratiquer la 3eme méthode du ZNQG. Après les 4 mouvements de l’ouverture et ceux des 5organes,je n’avais plus d’essoufflement, nous pouvions reprendre la route. Puis de nouveau mon état se dégradait et….
J: tu n’as accepté les dialyses que 8 jours après cet épisode. Comment as tu vécu les jours de dialyse en comparaison des autres patients du centre de dialyse?
C: les autres arrivaient déjà très fatigués avant la séance, et les médecins disaient que pour le coeur une séance de 4 heures de dialyse équivaut à 4 heures de marathon. On peut évaluer l’épuisement consécutif à cet effort cardiaque. Les autres patients disaient dormir toute la journée suivant la dialyse. Quant à moi je prenais un repas et je pratiquais le qi gong pendant une heure et demie, puis me reposais une heure et reprenais mon activité quotidienne habituelle (aide aux sans abris). Le qi gong m’a permis de mener une vie quasiment normale, sans lui je serais devenue une épave.
 
J:en 2006 tu as pu participé à un stage de 8 jours de formation à Mâcon, stage organisé par la fédération de qi gong, comment l’as tu vécu?
C: c’était un stage intensif de 9 à 19 H, 8 jours pleins, dont j’ai dû m’absenter trois demi-journée pour mes séances de dialyse. J’ai pu suivre les cours théoriques normalement, j’effectuais les exercices comme les autres et j’ai rattrapé les cours que j’avais manqués, et le soir je pratiquais la 3 eme méthode du ZNQG pendant une heure.
J: tu as pu bénéficier d’une greffe rénale le 17 février 2009, comment cela s’est-il passé?
C: dès le 9 eme jour dans ma chambre à l’hôpital j’avais repris la pratique de la 1ere méthode. 15 jours après l’opération j’ai donné un cours de qi gong dans un gymnase pour remplacer une amie qui était en déplacement en province. Personne ne se doutait de mon état de santé. Un an près la greffe pour la première fois j’étais dans une forme exceptionnelle qui ne me quitte pas, depuis « la pêche! Jamais fatiguée!
J’enseigne le qi gong depuis septembre 2007.
J: en conclusion, un mot pour encourager les malades:
C: quand on est gravement malade, que l’on a le corps usé, il faut beaucoup de volonté pour pratiquer. Il faut de la persévérance, c’est nécessaire. Ce n’est pas facile, mais le résultat est fabuleux.
Témoignage de Christine.
Propos recueillis par Jeanine Israël.
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